Les chenilles processionnaires sont un fléau bien connu des régions tempérées, particulièrement dans le sud de la France. Elles sont non seulement nuisibles pour les arbres, mais également dangereuses pour la santé humaine et animale à cause de leurs poils urticants. Ce blog explore les différentes espèces de chenilles processionnaires et propose des moyens de lutte adaptés pour limiter leur prolifération.
1. Les Chenilles Processionnaires : Qui sont-elles ?
a. Processionnaire du Pin (Thaumetopoea pityocampa)
La chenille processionnaire du pin est la plus connue et répandue. Elle attaque principalement les pins, mais aussi d'autres conifères comme les cèdres. Ces
chenilles forment des nids
soyeux dans les arbres, généralement en hauteur, et descendent en
procession au printemps
pour s'enterrer dans le sol avant de se métamorphoser.
Période active : Automne et hiver pour la formation des nids, printemps pour la procession au sol.
Habitat : Forêts de pins, zones méditerranéennes, collines et plaines.
b. Processionnaire du Chêne (Thaumetopoea processionea)
Cette espèce préfère les chênes. Contrairement à la processionnaire du pin, elle forme ses nids sur les troncs ou branches basses et est active en été.
Période active : Printemps et été.
Habitat : Forêts et parcs contenant des chênes, souvent en milieu urbain.
2. Dangers des Chenilles Processionnaires
Pour les humains : Leurs poils urticants peuvent provoquer des réactions allergiques, des éruptions cutanées, des irritations oculaires et des troubles respiratoires.
Pour les animaux : Les chiens, curieux par nature, risquent de lécher ou de renifler les chenilles, ce qui peut entraîner des nécroses sur la langue et des complications graves.
3. Les Moyens de Lutte Contre les Chenilles Processionnaires
a. Méthodes Préventives:
Pièges à phéromones : Ces pièges attirent les papillons mâles, réduisant ainsi la reproduction.
Élagage des nids : En hiver, les nids visibles peuvent être retirés à l’aide de perches ou par des professionnels. Cela limite la prolifération au printemps.
Plantation d'arbres résistants : Privilégier des espèces non ciblées par ces chenilles, comme le cyprès ou l'érable.
b. Méthodes Curatives:
Pièges à processionnaires : Installés autour des troncs, ces pièges capturent les chenilles lorsqu'elles descendent pour s'enterrer.
Traitements biologiques :
Bacillus thuringiensis (Bt): Une bactérie utilisée comme insecticide biologique qui détruit les chenilles sans nuire aux autres espèces.
Prédation naturelle :
Encourager les prédateurs naturels comme les mésanges ou les chauves-souris. Les mésanges, par exemple, consomment les chenilles urticantes sans danger.
c. Interventions Professionnelles:
Faire appel à des entreprises spécialisées pour des traitements chimiques ou biologiques de grande envergure dans des zones infestées.
4. Législation et Responsabilités
En France, certaines municipalités imposent la lutte contre les chenilles processionnaires dans les zones à risque. Les propriétaires de terrains boisés sont parfois obligés d’agir sous peine d’amendes.
Conclusion
Les chenilles processionnaires sont un défi environnemental et sanitaire majeur. Une gestion proactive, combinant prévention et intervention, est essentielle pour protéger nos espaces verts et la santé de tous. En tant que citoyens, il est crucial de connaître ces méthodes et de sensibiliser autour de soi pour limiter leur impact.
Appel à Action
Observez vos arbres cet hiver : repérez et signalez les nids à votre mairie.
Installez des pièges ou encouragez les oiseaux prédateurs à s’installer dans vos jardins.
En cas de doute, faites appel à des experts pour une lutte efficace et sécurisée.